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BAYATANI Mohsen

De la cybernétique aux sciences de la cognition.

Publié le 14 mars 2008 Mis à jour le 13 juin 2008

Thèse en Philosophie, soutenue le 26 février 2007.

Contrairement à ce qui est souvent dit, les sciences cognitives ne sont que secondairement liées à l'essor extraordinaire et récent de l'informatique. Elles trouvent leur origine dans le mouvement cybernétique, né aux Etats-Unis dans les années 1940. L'objectif initial de ce mouvement était d'édifier une science générale du cerveau et fonder une neurologie de l'esprit. En 1956, il atteint son objectif en créant les sciences cognitives qui constituent désormais les nouvelles sciences du cerveau. Dans ce travail, nous avons insisté sur le fait que dans les systèmes vivants, la " vie de relation " est associée à la " vie affective ", ce qui permet aux vivants d'identifier et de reconna?tre les objets réels à travers les sentiments qu'ils produisent en lui, d'où les avantages adaptatifs que la cognition consciente apporte à l'organisme. Par conséquent, contrairement à la représentation symbolique utilisée dans les machines informatiques, la représentation consciente a une dimension affective. Autrement dit, la pensée n'est pas un simple calcul et on ne peut pas réduire l'esprit à un petit nombre d'opérations logiques. Ensuite, nous avons visé à cerner les implications philosophiques de l'analyse cybernétique du système vivant. Ici, l'être vivant est considéré comme un système de communication dans ses rapports avec le milieu et les autres organismes. Dès lors, les phénomènes vitaux, tels que la pensée et l'intelligence s'expliquent en termes cybernétiques et à travers la transmission de l'information sensorielle dans les circuits neuronaux. Ainsi, une nouvelle conception du vivant et de la vie s'installe et s'oppose à celle des philosophes traditionnels. Mots-clés : Communication, codage, traitement de l'information, régulation par rétroaction, conduction neuronale, circuits neuronaux, fonctionalisme, cognitivisme, connexionnisme. Directeur de thèse : Daniel PARROCHIA Membres du Jury : Gérard CHAZAL, Université de Bourgogne Annie PETIT, Université Montpellier 3 Jean-Claude BEAUNE, Université Jean Moulin Lyon 3 Daniel PARROCHIA, Université Jean Moulin Lyon 3 Mention : Très honorable avec félicitations ?quipe d'accueil : Instituts de recherches philosophiques