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UZIEL RAYNAL Lidia

Les métamorphoses de l’intériorité. Roman et psyché dans leur déroulement historique. Analyse historique et comparative du phénomène entre la philosophie et le discours romanesque

Publié le 5 septembre 2007 Mis à jour le 4 octobre 2007

Thèse de doctorat de Littérature comparée, soutenue le 15 décembre 2006.

L'étude est fondée sur une approche transdisciplinaire du concept de l'intériorité à partir de théories inspirées de la phénoménologie, des sciences cognitives, de la sémiotique des passions, de méthodes d'analyse du discours romanesque, ainsi que d'apports philosophiques, psychologiques et psychanalytiques ponctuels. Elle définit le phénomène de l'intériorité, analyse ses éléments constitutifs et ses diverses approches par la philosophie, l'histoire de sa lente évolution et de son incarnation dans le roman. Elle approfondit les particularités de ses avatars dans le roman moderne et les conditions précises de son parcours évolutif et établit les raisons de ses métamorphoses. L'analyse de l'intériorité est organisée autours des quatre paramètres constitutifs du phénomène et de son inscription dans le roman : le per?u, le ressenti, l'exprimé et le re?u, et nous montrons que l'intériorité est un phénomène omniprésent dans la vie et inhérent à l'écriture moderne. L'intériorisation est considérée en tant qu'acte réflexif se manifestant soit comme l'exhibition du per?u soit comme l'exhibition du ressenti de la conscience autoréflexive, acte naissant de la fusion de la perception d'altérité avec le ressenti de soi. En s'appuyant sur dix romans du monde de culture occidentale (Dosto?evski, Notes d'un souterrain; Sabato, Le Tunnel; Berent, Próchno; Svevo, La Conscience de Zeno; Ducharme, L'avalée des avalés; Kafka, Le Procès; Sartre, La Nausée; Joyce, Ulysse; Sarraute, Le Planétarium; et Beckett, L'Innommable), nous démontrons qu'il ne s'agit pas du basculement du phénomène de l'intériorité en son contraire, en l'extériorité, comme souvent la critique littéraire le pr?ne à tort, mais au contraire de l'exhibition poussée de ce phénomène par la littérature et l'art, l'intériorité découvrant ainsi de plus en plus son vrai caractère et l'essence de sa signification, l'extériorité étant une partie constitutive de l'intériorité, partie sans laquelle le fait intérieur n'existe pas. Mots-clés : Roman de l'intériorité, phénoménologie, sémiotique, sciences cognitives, conscience autoréflexive, affect, percept, émotion.

Directeur de thèse : Guy LAVOREL, Wladimir KRYSINSKI Membres du Jury : Jean BESSIERE, Université Paris III Marie-Pascale HUGLO, Université de Montréal Florence GODEAU, Université Jean Moulin Lyon 3 Guy LAVOREL, Université Jean Moulin Lyon 3 Wladimir KRYSINSKI, Université de Montréal Mention : Très honorable avec félicitations ?quipe d'accueil : Centre de recherche en littérature Jean Prévost (CEDIC)